Les 

KAHISARS 

Les Kahisars
Irrésistible Tentation du Bois des Amazones - Heather
Irrésistible Tentation du Bois des Amazones - Heather
Irrésistible Tentation du Bois des Amazones - Heather
Irrésistible Tentation du Bois des Amazones - Heather
Irrésistible Tentation du Bois des Amazones - Heather

 Irrésistible Tentation Du Bois des Amazones  

- Heather - 

2013-2020 

 

Ma belle Heather, la vie t’aura bien malmenée et je ne saurais dire combien de fois j’ai pu sentir à quel point la main de l’Homme avait pu te changer. Sans doute n’aurais-tu jamais été la même sans ce passé que tu as désespérément essayé de combattre… Il te restait pourtant beaucoup d’années, beaucoup de promenades, de câlins, de jeux et d’hiver dans la neige pour poursuivre ton chemin et découvrir qu’au fond, la vie était belle… mais la maladie t’en aura empêchée. 

 


Tu es arrivée à la maison déjà âgée de trois ans, terrifiée par tout ce qui t’entourait… Méfiante envers l’humain, tu avais trouvé un semblant de paix sous mon lit où tu auras vécu pendant quasi un an. On t’a dit en « détresse acquise » et le « travail » que nous avons fourni pour que tu nous accordes ta confiance n’aura eu d’égal que notre amour pour toi. 

Mais quand tu as compris qu’on ne te voulait aucun mal, alors notre complicité est devenue sans faille. Ces parties de jeux dans la neige que tu aimais tant, tes jeux de cache-cache où je perdais souvent patience… Mais aussi tous ces moments câlins où tu n’étais plus sous mais sur le lit ! Ces instants rien qu’à nous, où nous étions seules au monde, où plus rien ni personne n’existait, où notre bulle était si parfaite… Comme j’aimais glisser mes doigts dans ta toison d’or ! 

 


Malheureusement tu ne te seras jamais faite à la compagnie des autres chiens de la maison. Souvent, si nous sommes honnêtes tu les cherchais. Tu ne tolérais pas que les autres m’approchent et tu devenais exclusive au point de déclencher la bagarre. Mais seule contre la meute, la vie finissait par devenir dangereuse pour toi et je ne pouvais me résoudre à t’isoler de nouveau… Dans, cette fois, l’unique but de te protéger. 

La mort dans l’âme, après des semaines de réflexions, je t’ai laissée partir vivre chez mon oncle, à quelques kilomètres de la maison. Une décision que je ne regretterai jamais. 

Ce matin là, celui où nous avons dû tous les deux prendre la difficile décision de te laisser partir, j’ai vu ton regard empli d’amour posé sur celui qui était devenu Ton Maître. J’ai alors compris que ces derniers mois avec lui, même si bien trop courts, t’avaient apporté la paix que tu méritais tant… 

Aussi discrètement que tu étais entrée dans nos vies, tu es partie rejoindre les étoiles. 

Alors chaque soir, lorsque je lève les yeux vers les étoiles et que j’en aperçois une qui brille plus que les autres, je me dis que tu es là, toujours avec nous, et surtout pleinement heureuse.